Grâce à la modernisation de leurs techniques ancestrales, des potiers Twas marginalisés parviennent à s’intégrer au sein de la société
En 1976, le gouvernement rwandais charge le prêtre d’origine belge Joseph Fraipont d’aider l’ethnie minoritaire des Batwa. Chassés de leurs forêts et contraints à se sédentariser, ils ont été obligés de changer d’occupation et sont devenus potiers. L’Abbé Fraipont demande à L’Association Belgique Rwanda (ancien nom d’ADA) d’envoyer un technicien pour développer une poterie « moderne » et ainsi aider les Batwa à s’intégrer au sein de la société.C’est ainsi que la poterie de Gatagara voit le jour, avec le concours des potiers Charles Bottin (1977 à 1979), Michaël O’Brien (1978) et Bruno Dejonghe (1979 à 1987). La poterie de Gatagara va pousser sur un terrain en friche et toutes les matières premières nécessaires à la production des céramiques sont extraites des environs.
L’atelier est riche de la rencontre des cultures africaines et européennes. Les Batwa sont des artistes inspirés et s’initient rapidement aux nouvelles techniques (utilisation d’un tour, cuissons hautes températures de la céramique, décorations, émail,…).
L’atelier de Gatagara est le premier du genre en Afrique centrale. Plusieurs artistes batwa s’y épanouissent et développent un travail de qualité. A travers leur travail, les Batwa commencent à obtenir une reconnaissance sociale. Leur production obtient un très bon accueil et s’écoule sur place, à Kigali dans des magasins et lors d’expositions.
Dirk Vanhaeren et les 12 potiers de Gatagara
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