LA SANTE, UN DROIT FONDAMENTAL

Depuis sa création en 1972, le jumelage entre Ganshoren et les communes de Rusatira et Kinazi soutient le centre de santé de Rusatira, ainsi que l’action, essentielle, des monitrices de santé qui en dépendent. 

rusatiraDans la salle d’attente du centre de santé de Rusatira, beaucoup d’enfants en insuffisance pondérale attendent leur tour. La première cause de la malnutrition est la pauvreté dans les campagnes : la province du Sud  compte 70% de pauvres dont 50% subsistent dans un extrême dénuement. Les sols appauvris et l’exiguïté des terrains entraînent des récoltes insuffisantes. A chaque période de soudure entre 2 récoltes, les cas d’enfants malnutris sont nombreux.

A cela s’ajoute un problème de planning familial: des femmes ont trop d’enfants qu’elles n’arrivent pas à nourrir.

Enfin, de nombreuses mères de famille, même quand elles disposent de nourriture suffisante n’ont pas été formées à équilibrer les repas afin d’offrir à leurs enfants les protéines, vitamines et sels minéraux nécessaires à leur croissance. Les plus pauvres sont aussi les plus vulnérables aux maladies : dans un pays où plus de 80% des habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour, il est essentiel de concevoir le combat pour la santé de façon globale, sans se contenter de simples distributions de médicaments. C’est pour cette raison que des centres nutritionnels, attenants aux centres de santé, ont été organisés. 

Des monitrices de santé y apprennent aux mamans comment nourrir leurs enfants, équilibrer et varier leurs repas en utilisant les ingrédients disponibles dans leur environnement. Elles organisent des démonstrations culinaires et conseillent aux participantes de cultiver de petits potagers et d’élever du petit bétail, source de protéines : quelques poules pour les œufs, des lapins, des chèvres… A défaut de viande, les mamans apprennent à associer des céréales et des légumineuses, comme les haricots ou le soja, sources de protéines.

Les activités des monitrices de santé ne s’arrêtent pas là. A l’instar de Donatha (cf photo ci-dessus), elles sillonnent la zone de Rusatira et de Kinazi à vélo, afin de diffuser et de coordonner les activités communautaires auprès de l’ensemble de la population de la zone. Cela concerne des domaines très variés :

  • Des «causeries éducatives» sur des sujets tels que le HIV ou la gestion des naissances ;
  •  L’enregistrement des enfants de moins de 5 ans dans le programme de nutrition com-munautaire et le suivi des enfants souffrant de malnutrition ;
  • La mise en œuvre du programme de prise en charge des maladies de l’enfance (diarrhées, pneumonies, malaria, …) ;
  • La mobilisation sur l’adhésion aux mutuelles de santé ;
  • La supervision de l’hygiène dans les lieux publics et au sein des ménages ;
  • Les campagnes de vaccination ;
  • Le suivi des femmes enceintes.

Le rôle joué par ces animatrices de santé auprès des populations locales est essentiel, raison pour laquelle le comité de jumelage de Ganshoren les soutient depuis de nombreuses années.