Depuis sa création en 1992, l’association d’Aide Scolaire aux Etudiants Indigents de Karama (Aseika) a octroyé près de 200 bourses d’études grâce au soutien des habitants de Kraainem.
L’Association d’aide Scolaire aux Etudiants Indigents de Karama (ASEIKA) est née d’une initiative locale. Depuis 1992, grâce au soutien indéfectible des habitants de Kraainem, ce sont près de 200 enfants indigents qui ont pu accéder aux études et ainsi, s’assurer un avenir.
Ce projet a pour ambition de promouvoir l’éducation grâce à l’octroi d’un crédit de bourse d’études secondaires à des enfants issus de familles démunies.
Lorsque les étudiants bénéficiaires obtiennent un emploi salarié, ils s’engagent à rembourser le montant de leur bourse afin de permettre à d’autres enfants vulnérables de profiter de ce système, assurant ainsi la continuité de l’action d’une génération à une autre.Selon Gakwandi Gaspard, président de l’ASEIKA depuis 2010, l’association a aidé un grand nombre d’étudiants indigents de cette région.
Beaucoup de familles pauvres n’avaient pas les moyens de payer le minerval à leurs enfants, réduisant grandement leur chance de faire des études secondaires.
L’association a, de ce fait, accordé des bourses aux élèves des établissements publics dans tous les domaines.
Mungwarakarama André est enseignant à l’école primaire. Il a bénéficié de cette bourse entre 1996 et 2000. Il parle de son expérience : « Après avoir terminé mes études secondaires, j’ai obtenu un emploi. Depuis 2001, j’exerce ma profession d’enseignant. J’ai commencé à rembourser dès la réception d’un premier salaire et, à ce jour, j’ai déjà terminé de rembourser. Avec ma profession, je mène bien mon travail, j’ai pu construire des logis pour ma famille, j’ai l’espoir que mes enfants feront des études secondaires et même universitaires. »
Mukamuhirwa Marie Josée (cf.photo) enseigne actuellement la physique au Groupe Scolaire Kamwambi. L’ASEIKA lui a permis de terminer ses études. Elle témoigne : « Chaque fois, au début du trimestre, j’avais peur d’être renvoyée sans avoir dépassé la porte d’entrée de l’école car ma famille n’était pas en mesure de me trouver de l’argent. L’ASEIKA m’a aidé à sortir de ma situation de désespoir et à poursuivre mes études. J’ai obtenu de très bons résultats durant mes études secondaires. Cela m’a permis de décrocher une bourse de l’Etat et de poursuivre des études universitaires. Aujourd’hui, je me sens comme une personne importante, instruite, capable de jouer un rôle important pour la communauté. Soutenir les élèves les plus démunis avec l’octroi du minerval, c’est un projet de grande valeur pour la communauté ».
Ces témoignages démontrent à quel point des initiatives telles qu’Aseika restent encore la seule chance d’avenir pour certains enfants rwandais .
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