A L'ECOLE DE L'AFRIQUE

Depuis 2009, le système scolaire rwandais a subi de nombreux changements. Dès la rentrée de la même année, le français a été remplacé par l’anglais dans tout l’enseignement primaire. En janvier 2010, cette mesure s’est étendue à l’enseignement secondaire et supérieur.

  Ce profond bouleversement s’est effectué de façon brutale et sans aucune préparation. Des enseignants francophones ont été sommés de donner cours dans une langue qu’ils ne connaissent pas et ce,sans aucun matériel didactique. Le second défi auquel se heurte l’enseignement rwandais est un manque criant de moyens : locaux insuffisants et mal équipés (pas d’eau courante, manque de latrines, pas d’électricité, …), pénurie de matériel et de professeurs, outils informatiques inabordables, … Les directeurs des écoles font tous part des mêmes difficultés. Si l’école primaire est officiellemen gratuite, les frais scolaires grèvent pourtant le budget familial : uniformes, contribution des associations de parents aux salaires des enseignants, matériel,… L’école secondaire quant à elle, est payante et les parents sont confrontés à la chèreté des minervals.
De plus, le gouvernement rwandais vient de supprimer le système d’internat et d’allocations d’études, ce qui aggrave la situation.  Privés de bourses d’études, beaucoup d’étudiants sont obligés de travailler, ce qui les empêche de suivre régulièrement les cours. D’autres ont d’ailleurs, purement et simplement, renoncé à poursuivre leurs études. Des infirmières en première ligne Le centre de santé de Rusatira centralise deux bureaux de consultations, une pharmacie, un petit laboratoire et une maternité assurant, en moyenne, deux accouchements par jour,… Huit infirmières et plusieurs auxiliaires de santé prennent en charge les services mis à diposition par le centre : consultations prénatales et post-partum, hospitalisations, planning familial, centre de vaccination, service VIH,… Depuis la mise en place du système des mutuelles de santé en 1999, celui-ci s’est étendu à l’ensemble du pays. Aujourd’hui, il permet à un grand nombre de Rwandais d’accéder aux soins médicaux de base et de réduire le coût des consultations et des médicaments. Ce phénomène augmente encore le nombre des malades et la charge de travail du personnel soignant. Dans ce type de centre de santé, où le médecin ne passe qu’une fois par mois, le rôle des infirmières va bien au-delà de celui des infirmières belges : elles mènent les consultations, posent les diagnostics, suturent, décident d’un traitement,… Le grand dénuement dont souffre le secteur de la santé au Rwanda entraîne un impact important quant aux soins donnés aux malades, que ce soit au niveau de l’asepsie (utilisation adéquate de gants stériles, etc.), de la prise en compte de la douleur, de la notion d’urgence,…