URUMURI

Assurer la sécurité alimentaire de 32 femmes potières et de leurs familles (soit 200 personnes) en optimisant la commercialisation des productions de leur coopérative URUMURI.

femme-umururiLa communauté batwa constitue le groupe le plus vulnérable et le plus pauvre du Rwanda. Expropriés de leurs forêts sans indemnisation, la plupart des Batwa n’ont aucune sécurité, aucune base de ressources et aucune possibilité de développer des moyens de subsistance. Ils ont dû trouver d’autres moyens d’existence et se sont tournés vers la poterie, bien que cette activité ne leur permette pas de gagner leur vie. Selon des données récentes, la mendicité constituerait le principal gagne-pain d’environ 40% des membres de la communauté batwa. De plus, si, au fil du temps, la plupart des Batwa ont été dans une certaine mesure intégrés à la société rwandaise, ils y occupent une place marginale et sont victimes de discriminations. 
Ils restent méprisés et rejetés par les deux autres ethnies.

Objectifs du projet :

Renforcer, d’une part, leurs capacités individuelles (compétences techniques, moyens de production, intégration sociale) et, d’autre part, leur organisation en coopérative capable d’offrir des services adéquats à ses membres et de les appuyer par des mécanismes de solidarité.

La mise en oeuvre du projet repose sur des approches complémentaires

  • Une approche mixte intégrant des appuis matériels à des actions de renforcement des compétences techniques (poterie, agriculture, lutte anti-érosive, élevage, …).
  • Une prise en compte de chaque bénéficiaire sur les plan psychologique et social
  • Une collaboration avec les autorités locales qui seront consultées et informées de manière régulière. Le projet développera également des collaborations (échanges d’informations et d’expériences) et des synergies avec différentes structures intervenant dans la zone (assistantes sociales des centres de santé, vétérinaires et agronomes de secteur, …)

Sur le terrain :

  • Diversification et intensification des productions les mieux adaptées à des superficies réduites (cultures potagères, fruitiers et petit élevage en stabulation soutenu par des cultures fourragères très productives) ;
  • Développement de la la poterie traditionnelle et optimisation de la commercialisation des produits i
  • Renforcement du savoir-faire et du savoir-être, grâce à un encadrement psychosocial et à des formations.

En pratique :

Fourniture de petit matériel et d’intrants

Renforcement des compétences
Formation sur les techniques culturales : semis en ligne, utilisation du fumier, sélection des semences, entretien des plants (sarclage, arrosage et binage).

Développement des cultures
Sensibilisation des ménages à l’intégration des différentes cultures maraîchères, fruitières et fourragères.

Consolidation des compétences
Tenue d’un atelier MARP afin de vérifier la capacité d’autosuffisance de ménages.

Négociation de l’achat d’un terrain
Ce terrain est destiné à héberger un four potier, un hangar, un magasin/entrepôt et un préau.

Alphabétisation des adultes
Identification de 20 bénéficiaires auxquels ont été proposés des cours d’alphabétisation.
Formations en santé et nutrition
Thèmes abordés : hygiène, utilisation des moustiquaires, préparation d’une alimentation équilibrée.

Encouragement du développement de l’agro-foresterie et des cultures fruitières
Appui à l’acquisition des semences
Sensibilisation aux actions de solidarité
Conscientisation des bénéficiaires sur le travail solidaire et mise en place de 17 actions de solidarité.

Plaidoyer auprès des autorités locales
  • Obtention d’un terrain de 1 hectare
  • Contrôle médical de la vue de l’ensemble des bénéficiaires.
Formation sur l’organisation en coopérative
Thèmes abordés : règlement d’ordre intérieur et principes coopératifs.

Accompagnement psycho-social

Intégration du thème transversal du genre

Le groupe-cible est entièrement constitué de femmes et, outre l’ensemble des activités prévues par le projet, des actions de renforcement spécifiques seront également organisées (empowerment, formation sur les droits des femmes, santé de la reproduction, lutte contre la violence intrafamiliale, prévention des grossesses chez les jeunes filles, …)

 

Fiche signalétique 

Potiers Twas

0,28% de la population rwandaise (environ 35.000 personnes).

Education

  • 1% n’ont aucune instruction ;
  • 48% ont suivi l’enseignement primaire;
  • 1% ont suivi des études secondaires;
  • Pratiquement aucun n’est diplômé de l’enseignement supérieur.
 

Santé

  • 30% ont une mutuelle de santé ;
  • 35% n’ont pas de latrines.
 

Habitation

  • 60% ne satisfont pas aux besoins de survie primaires.
 

Accès à la terre

  • 43% sont sans terre agricole (taux 4 fois supérieur à la moyenne nationale);
  • 78% des ménages potiers sont locataires des champs qu’ils cultivent.
 

Emploi

  • 30% sont sans emploi ou sont journaliers;
  • 95% des potiers produisent de la poterie en argile vendue à un prix inférieur au coût de production;
  • 1% travaillent comme agriculteurs indépendants (moyenne nationale: 81%).
 

Sécurité alimentaire

  • 60% mangent à peine une fois par jour.