Les boulets biocombustibles

boulets1Les boulets biocombustibles présentent l’avantage d’être plus performants, plus écologiques et moins chers que le traditionnel charbon de bois. Leur commercialisation est un moyen concret d’améliorer les conditions de vie des femmes bénéficiaires. 

  L’utilisation des boulets biocombustibles permet de valoriser des déchets autrefois jetés en décharge (fines de charbon et pelures issues des déchets ménagers) ainsi que de préserver 194 ha de forêt par an ! Mais outre ces facteurs écologiques, les boulets biocombustibles représentent un atout socio-économique majeur pour les populations du district de Nyarugenge, situé dans la Ville de Kigali, où est situé le projet.
Commercialisation
En mettant en place une stratégie de commercialisation des boulets combustibles produits par l’unité de production, l’objectif est de permettre à celle-ci d’atteindre son seuil de rentabilité. Ce qui permettra d’améliorer durablement les conditions de vie des bénéficiaires directs du projet (personnel de l’unité de production, femmes ramassant et traitant les déchets ménagers, femmes ramassant le poussier de charbon, femmes vendant le combustible) et de leurs familles, soit environ 800 personnes. Parallèlement, le projet permet également à plus de 750 ménages utilisateurs de réaliser de 40 à 60% d’économies sur leur combustible domestique. Ce sont ainsi plus de 4.000 personnes qui verront leur pouvoir d’achat sensiblement augmenter.  

Le projet interviendra dans la zone de la ville de Kigali, plus spécifiquement dans plusieurs secteurs de l’un de ses trois districts (Nyarugenge). 

cartekigali

L’urbanisation galopante de la ville de Kigali entraîne une augmentation du nombre de personnes vivant en situation de pauvreté, voire de précarité extrême, avec des ressources inférieures à 1 USD par jour ; en effet, l’afflux de nouveaux habitants dépasse la capacité d’absorption du marché de l’emploi (le taux de chômage de la population de la ville de Kigali atteignait 23% en 2008). De plus, les aptitudes des candidats à l’exode rural, pour la plupart des agriculteurs, ne correspondent pas aux qualifications recherchées par les employeurs (main-d’œuvre spécialisée). C’est ainsi que l’expansion de la population urbaine est devenue synonyme d’accroissement de la pauvreté et de la malnutrition. Le district de Nyarugenge a recensé 91.891 cas sociaux (soit plus de 26% de sa population) : veuves, handicapés, orphelins, rescapés du génocide, enfants chefs de ménage, enfants des rues,… Le seuil de la pauvreté étant généralement fixé à une consommation inférieure à 1 US $/jour. La densité de la population rwandaise est l’une des plus importante au monde avec une moyenne de  443.8 hab/km².